Dictionnaire Québécois Dictionnaire Québécois
VOCABULAIRE QUEBECOIS
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Dictionnaire québécois
Sabler : Outre ses utilisations habituelles, on dira le verbe "sabler" au Québec pour poncer.

Sacoche : Nom féminin, issu du terme français "sacosse" (17e siècle), il désignait à l'origine les doubles sacs de cuir servant aux courriers. Au Québec, il représente : [1] depuis le 20e siècle, le sac à main ; [2] les testicules, dans un langage vulgaire ; [3] un homme homosexuel d'un certain âge et efféminé.

Sacrament ! : Juron québécois, issu du vocabulaire catholique, destiné, à l'origine, à porter atteinte au Saint-Sacrement (eucharistie). Comme la plupart des jurons québécois, il sert surtout à accentuer une expression et dans ce cas précis, il ressemble fort au juron français : putain !

Sacrant : Adjectif masculin propre au langage populaire québécois, dérivé du verbe "sacrer", l'on en use au Québec pour qualifier : [1] le caractère de ce qui est fâcheux (ex : c'est sacrant cette situation !) ; [2] le caractère de ce qui doit être fait au plus vite (ex : tu me rendras ce rapport au plus sacrant !).

Sacre : Bien qu'on lui connaisse d'autres sens, le nom masculin "sacre" revêt au Québec le caractère de juron, gros mot.

Sacrer : Ce verbe français prend au Québec, en plus de ses sens usuels, des significations bien différentes : [1] "se sacrer" de quelque chose ou de quelqu'un, c'est : s'en foutre complètement ; [2] "sacrer un coup" à quelqu'un ou sur quelque chose, c'est : mettre un coup ; [3] "sacrer son camp" ou "sacrer le camp", c'est-à-dire : décamper, foutre le camp, se casser.

Safe : Adjectif emprunté à la langue anglaise, les Québécois l'utilisent pour spécifier la qualité de ce qui est sûr, sans risque.

Sauté, sautée : Exception faite de ses significations d'usage, on utilise cet adjectif au Québec pour signaler l'état d'un individu : [1] qui est dérangé, un peu fou (ex : il est sauté ce vieux…) ; [2] d'un individu particulièrement audacieux (ex : t'as vu ce qu'elle a fait, elle est sautée !) ; [3] d'un événement impressionnant (ex : ce spectacle était totalement sauté !).

Scèner : Verbe propre au langage populaire québécois, vraisemblablement dérivé du mot scène, il définit les situations suivantes : [1] épier (ex : t'as pas fini de scéner dans les fenêtres…) ; [2] fureter (ex : je vais aller scéner dans ses dossiers pour trouver ce que je cherche).

Scrap : Nom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "to scrap", il s'agit de ferraille.

Scraper : Verbe courant dans le langage populaire québécois, construit à partir de l'anglais "to scrap", il signifie détruire, abîmer.

Scrépeur : Nom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "scrape", il désigne spécifiquement l'outil que l'on utilise au Québec pour gratter les vitres gelées d'une voiture en hiver, et que l'on nomme plus communément : grattoir.

Seconde main : Expression utilisée au Québec pour qualifier un objet d'occasion (ex : une voiture seconde main).

Sen' : Appropriation du mot "sens" par le langage populaire québécois. Dans ses conditions d'utilisation en mode abréviatif, il indique : [1] la qualité d'avoir du sens, d'être convenable (ex : ça ben du bon sen' !) ; [2] l'excès, la démesure, au-delà de tout (ex : c'était beau sans bon sen' !) ; [3] le caractère de ce qui est inacceptable (ex : cette histoire n'a pas de bon sen', ça peut pas continuer comme ça !).

Senteux, senteuse : Adjectif propre au langage populaire québécois, dérivé du verbe "sentir", dans le sens de renifler impoliment. Il représente un fouinard, un fouille-merde, quelqu'un qui ne se mêle pas de ses affaires.

Séraphin : Personnage de la littérature québécoise, attribuable au roman de Claude-Henri Grignon : "Un homme et son péché" (1933). Dans le langage québécois, il s'agit d'un avare, d'un harpagon.

Serin : Si l'on excepte ses significations d'usage, au Québec un serin est un jeune homosexuel un peu efféminé

Serré, serrée : En dehors de ses sens habituels, cet adjectif déterminera chez les Québécois l'état d'être à court d'argent.

Serrer : Verbe français que les Québécois utilisent, en plus de ses significations d'usage, pour signifier : [1] ranger (ex : serre tes vêtements dans ton placard) ; [2] se faire cuisiner (ex : ma mère m'a serré hier, les questions qu'elle m'a posées !) ; [3] se faire alpaguer (ex : je me suis fait serré par les flics).

Shit ! : Juron québécois emprunté à la langue anglaise, qui signifie : "merde !".

Shop : Nom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "shop" et vraisemblablement lui-même issu du terme français "échoppe". Au Québec il identifie une usine, un atelier d'ouvriers.

Shotte [shot] : Nom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "shot". On l'emploie dans les circonstances suivantes : [1] pour indiquer une gorgée de quelque liquide (ex : donne-moi une shotte de gin) ; [2] pour signaler d'un seul coup (ex : j'ai réussi d'une seule shotte) ; [3] pour exprimer la démesure (ex : j'en ai pris toute une shotte), ce qui veut dire beaucoup, vachement.

Silage : Nom masculin propre au langage populaire québécois, il s'agit d'une plainte, d'un sifflement agaçant que produisent surtout les chiens lorsqu'ils veulent quelque chose ou qu'ils souffrent d'une manière générale.

Silencieux : Au Québec, le mot silencieux, outre ses sens communs, désigne le pot d'échappement d'une voiture, à titre de nom masculin.

Siler : Verbe propre au langage populaire québécois, il qualifie une plainte, une lamentation, un sifflement que font les chiens pour manifester leur mécontentement ou leur douleur.

Simonac ! : Juron québécois dont l'origine reste plutôt obscure mais que les Québécois aiment bien utiliser pour ponctuer certaines narrations. On ne lui connaît pas de véritable équivalent.

Ski-doo : Nom masculin propre au langage québécois, créé vers 1959 pour nommer la motoneige. Au départ, le mot composé était ski-dog, pour marquer que l'engin remplaçait les chiens de traîneaux mais les nécessités commerciales ont finalement donné le terme ski-doo.

Slaque : Adjectif courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "slack", il peut définir : [1] le caractère de ce qui est détendu, permissif (ex : t'as le prof le plus slaque de l'école…) ; [2] un jeu ou du relâchement dans un mécanisme (ex : y'a un slaque dans la courroie de l'alternateur) ; [3] un ralentissement (ex : l'équipe connaît un slaque ces temps-ci, c'est pas bon !).

Slaquer : Verbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "slack", il marque l'acte de : [1] donner du jeu dans un mécanisme ; [2] donner de la permissivité (ex : slaque un peu, laisse-la tranquille ton ado !) ; [3] relâcher un rythme dans une performance (slaque un peu, tu vas te crever).

Slotche : Nom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "slutch". Il s'agit : [1] d'un mélange de neige fondante et de sel, propre au climat nord-américain de certaines régions ; [2] on l'emploie aussi pour nommer un breuvage gelé fait à partir de glaçons broyés, aromatisés de diverses essences.

Smatte : Adjectif propre au langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "smart". On l'emploie au Québec pour qualifier : [1] quelqu'un de futé, d'intelligent ; [2] quelqu'un de vantard (ex : tu peux faire ton smatte tant que tu veux, c'est pas toi qui aura le poste !).

Snoreau, snoraude : Adjectif propre au langage populaire québécois, il qualifie : [1] un enfant ou une personne espiègle ; [2] quelqu'un de futé, rusé.

Soda à pâte : Terme culinaire usité au Québec pour désigner le bicarbonate de soude.

Sorteux, sorteuse : Adjectif propre au langage populaire québécois, se dit de quelqu'un qui aime sortir, qui aime faire la fête, en d'autres termes un noceur, un fêtard.

Souper : Nom masculin issu du vieux français (13e siècle), et signifiant alors le repas du soir, c'est-à-dire le dîner. Au Québec on en a gardé la signification d'origine depuis les débuts de la colonisation.

Sparages : Nom féminin pluriel issu du latin "sparagus", que l'anglais a transformé en "spar " (signifiant gesticuler en boxant), et le vieux français en "espadre" (signifiant se disperser, se répandre). Au Québec on l'emploie pour : [1] marquer certains gestes exagérés, une gesticulation excessive ; [2] pour exprimer la vantardise.

Spare : Nom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. On l'emploie pour : [1] nommer une roue de secours [2] qualifier tout élément en extra (ex : j'ai des vêtements en spare, pas grave si je tombe à l'eau…).

Speech : Nom masculin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Il caractérise : [1] une semonce, des remontrances (ex : vu ce que t'as fait, tu vas te prendre tout un speech ma vieille !) ; [2] un discours quelconque.

Stâler : Verbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "to stall". Il signifie : [1] marquer un arrêt au cours d'une action ; [2] tomber en panne ou caler un moteur dans le cas de l'utilisation d'un véhicule quelconque.

Starter : Verbe et nom courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. On l'utilise : [1] comme nom masculin pour désigner un système de démarrage [2] comme verbe pour marquer l'acte de démarrer.

Steady : Adjectif courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais, il qualifie le caractère de ce qui est régulier, permanent (ex : un "chum steady", c'est-à-dire un petit ami régulier, officiel).

Stone : Adjectif courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Il indique la nature d'un individu qui est drogué, défoncé.

Stool : Adjectif courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais. Il dénonce la qualité du mouchard, du cafteur, du rapporteur.

Straight : Adjectif et nom courants dans le langage populaire québécois, empruntés à l'anglais. On utilise straight : [1] comme adjectif pour qualifier ce qui est ordinaire, commun, banal ; [2] comme adjectif pour indiquer le caractère naturel de quelque chose, donc nature, pur, sans fard, brut (ex : un whisky straight, c'est-à-dire sans eau, sans glaçon) ; [3] comme nom pour désigner un individu hétérosexuel.

Strappe : Nom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "strap". Il désigne une courroie, une lanière.

Sucette : Outre ses significations habituelles, la sucette représente au Québec le suçon français (ex : elle m'a laissé plein de sucettes dans le cou).

Suçon : En dehors de son sens usuel, les Québécois l'utilisent pour nommer une friandise (sucette) qu'on lèche (ex : il est délicieux ce suçon à la cerise !).

Support : Au Québec, bien que l'on en fasse usage selon ses significations usuelles, on donne encore au nom masculin "support" la fonction de nommer un cintre (ex : accroche ton anorak sur le support dans l'entrée).

Swinguer : Verbe courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "to swing". On l'utilise : [1] pour signaler l'acte de danser ; [2] pour signaler l'acte de lancer un objet (ex : je vais te swinguer mon crayon par la tête si t'arrêtes pas de m'embêter !) ; [3] pour signaler l'acte de remuer vigoureusement (ex : ça va swinguer dans ce manège, c'est clair !).

Swompe : Nom féminin courant dans le langage populaire québécois, emprunté à l'anglais "swamp". Il s'agit : [1] d'un marécage ; [2] de tout lieu malpropre, de toute habitation insalubre (ex : ta chambre est une vraie swompe !).

Système de son : Au Québec on emploie cette expression pour définir une chaîne stéréo, une chaîne hi-fi.


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